Récits illustrés
Jean-Michel Charlier a écrit un certain nombre de récits authentiques, illustrés surtout par lui à ses débuts (voir aussi à Dessins), ou par d'autres dessinateurs après 1951. Il fut aussi responsable de rubriques didactiques dans les pages de Pilote : les Pilotoramas et les récits illustrés.
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Récits authentiques dans Bonnes Soirées
Récits authentiques dans Pistolin
Récits authentiques dans Jeannot
Récits authentiques dans Pilote
Récits authentiques dans Tintin
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Le magazine Pilote fut créé à l’origine par le trio d’auteurs de BD Jean-Michel Charlier-René Goscinny-Albert Uderzo, associés à leur homme d’affaires Jean Hébrard, et à celui qui allait devenir leur premier directeur : François Clauteaux. Venu de la publicité, cet autre homme d’affaires voulait depuis des années lancer un journal pour les jeunes.
Une de ses idées maîtresses était de créer dans ce journal une double page centrale éducative, basée sur l’illustration, avec en particulier une grande image présentant un écorché, un diorama, une fresque, ou une perspective cavalière d’un événement historique, d’un lieu géographique, etc. Mais une fois Pilote enfin lancé, François Clauteaux dut démissionner au bout de quelques semaines, pour des raisons personnelles.
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Le logo du Pilotorama, un nom qui fut adopté officiellement bien après le lancement du journal Pilote et de cette célèbre double page didactique très illustrée. |
Deux Pilotoramas, avec chacun le logo "Pilote" qui figurait dans les premières années du magazine. Au dos du demi-poster gauche étaient publiés un texte et des illustrations d'introduction. |
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Difficiles à pointer tous car il ne les signait pas systématiquement, Jean-Michel Charlier a dû écrire, au milieu des années cinquante, plusieurs récits dans la revue Bonnes Soirées des éditions Dupuis (qui publiaient aussi le magazine Spirou entre autres). Il s'agissait en général de biographies complètes, sur quatre pages avec six illustrations au lavis par page et textes descriptifs sous les images. En voici une, parmi les trois que nous avons retrouvées. |
![]() Extrait de Bonnes Soirées du 7 août 1955. L'illustrateur, Gérald Forton, dessinait par ailleurs la série Kim Devil sur scénario de Jean-Michel Charlier. |
![]() La série Les Grandes civilisations figurait en couleur dans les numéros de Pistolin. Ici la rubrique du 15 novembre 1956 ; dessins de Gal, alias Georges Langlais. |
Le mensuel Jeannot, créé par Jean-Michel Charlier et René Goscinny au sein d'Edifrance et lancé en février 1957, est une revue financée par la publicité de quelques marques (montres Nappey, chocolat Klaus, plastiques Gilac).
Outre des BD et quelques rubriques, on trouve des récits en couleur composés de huit vignettes avec, sous chacune, un texte d'une dizaine de lignes. Ces histoires vraies sur deux pages, écrites par Jean-Michel Charlier, sont intitulées : Ils ont vécu une grande aventure.
Douze récits racontent la vie d'aventuriers illustres : l'aviateur Charles Lindberg, le véritable Robinson Crusoë, Gengis Khan, etc. ; voir ci-dessous l'histoire du chef apache Cochise. Le magazine cessant de paraitre au bout de douze numéros, il n'existe que douze récits. |
![]() L'histoire de Cochise, dessinée par Georges Bourdin, spécialisé dans les illustrations de romans policiers au début des années 1950, fut publiée dans Jeannot en juillet 1957 (nous la présentons ici en Noir et blanc).
On s'aperçoit que l'authentique aventure du lieutenant de cavalerie confronté aux tribus indiennes de l'Arizona et du Nouveau Mexique, au lendemain de la guerre de Sécession, a servi de trame au roman de Jean-Michel Charlier Tempête à l'ouest, publié l'année suivante dans Tintin, et surtout aux tout premiers épisodes de sa série en BD Blueberry (Fort Navajo).
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Chaque numéro de Pilote publiait un récit historique complet sur deux pages avec des dessins et parfois des photos, et des textes narratifs sous les images. Parfois le récit tenait en une page seulement, d'autres fois en trois, voire quatre pages (un récit sur Marco Polo a tenu sur deux numéros en sept pages en tout).
La plupart des récits étaient anonymes ou dus à des auteurs maison comme Georges Fronval (quand il s’agit de far west essentiellement), Giraud (rien à voir avec Jean Giraud, dessinateur de Fort Navajo dans le même magazine sur scénario de Charlier), Jacques Destour, Jean Sanitas...
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Ci-dessous : le récit illustré Noël sous la mer, dans Pilote du 13 décembre 1962, est l’un des rares - si ce n'est le seul - qui soient signés du nom de Jean-Michel Charlier. Il a paru sur 2 pages et demie. Illustré par Claude Pascal, il reprend, titre compris, une histoire authentique déjà racontée par JMC dans Spirou (Oncle Paul) en décembre 1953. On remarque que la dernière ligne de chaque paragraphe prend toute la largeur du bloc de texte ; au début, ce n'était pas le cas : voir au-dessus les textes du récit sur le "Jean Bart". C'est René Goscinny qui a institué cette règle typographique et qui insistait pour que, dans Pilote, tout texte en légende, tout résumé dans les bandeaux de titre, etc. forment un bloc bien "carré", sans que la dernière ligne ne présente de décrochement.
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